Qui dit nouvelle année dit bilan de la précédente !
C’est parti pour un point de mon année 2018, une année faite de voyages, de déménagement et de changements !
Le pire trajet de toute ma vie …
Tout d’abord, pour situer l’action, j’entrais dans 2018 à Varanasi, la ville sacrée d’Inde. C’était ma dernière étape avant le Népal. 22 heures de bus pour rejoindre la capitale m’attendaient et j’ai dû faire ce trajet avec une intoxication alimentaire. La veille du départ j’avais accepté de manger une pizza dans un Domino’s, pour faire plaisir à un américain qui n’avait pas vu une pizza depuis des mois. En effet ce dernier était prof au Kazakhstan – ou un autre pays finissant par stan – et là-bas les pizzas ne courent pas les rues. Je me suis dit « allez, pour une fois ne mangeons pas local ! » … Pire choix de toute ma vie.
Je passais donc la journée dans mon lit, avec une intoxication alimentaire de force 5. Moi qui voulais profiter une dernière fois de la ville et faire des photos, c’était raté ! Vint le soir, il était temps de prendre mon bus pour Katmandou. Pas trop le choix, mon visa indien arrivait à expiration le lendemain ! Et je n’avais pas trop envie de tenter de rester en fraude en Inde.
Me voici donc à bord de ce fameux bus. Toujours malade comme un chien, je tombe sur un groupe de trois étrangers avec qui je sympathise. Je vous passe les détails mais ce trajet fut … un vrai challenge ! Mon sac pour laver mes vêtements trouva une nouvelle utilisation et j’ai appris à vomir en silence.
Bref 6h du mat’, nous voici à la frontière népalaise, je n’ai pas un rond que ce soit en roupie ou en dollar et pas un seul distributeur en vue. Je suis mal. Heureusement l’un des voyageurs rencontré la veille me prête de quoi payer mon visa. Katmandou me voilà !
… et une hospitalisation !
La capitale en vue, nous passons des heures bloqués dans les embouteillages. Ma situation ne s’est toujours pas améliorée, je dirai même que j’ai atteint un point ou j’ai envie de m’allonger par terre et me laisser dépérir. Mes compagnons de fortune décident de continuer à pieds, ils m’embarquent avec eux. Après 20 minutes de recherches infructueuses mon corps me dit stop. Je demande l’hôpital le plus proche. Des locaux nous accompagnent, par chance l’hôpital n’est qu’à 5 minutes !
Voilà comment je me suis retrouvée pendant deux jours dans ce qu’on appelle la chambre « deluxe » (c’est pas moi qui le dis, c’était marqué sur la porte), seule, complètement déshydratée et sans aucun moyen de contacter le monde extérieur. Entre les coupures de courant au moment de la pose de la perf’, le squattage de ma chambre par deux inconnues le deuxième soir, la négociation de ma facture avec le chef de l’hôpital, j’ai fait le plein d’émotions dès les premiers jours de janvier !
Deux semaines au Népal
C’est Saroj, mon hôte en workaway qui est venu me chercher à ma sortie de l’hôpital et c’est dans la maison familiale que je passerai tout mon séjour à Katmandou. Je ne vais pas m’étaler, j’en parlais déjà dans cet article. Toujours en convalescence de mon intoxication et de mon séjour à l’hôpital, j’y suis allée molo sur les excursions. J’ai quand même passé quelques jours à Pokhara où j’ai pu faire mon premier vol en parapente !
Les compagnies aériennes et moi
Katmandou c’est bien, mais vraiment très pollué ! J’étais donc contente de partir et de m’envoler pour la Thaïlande. Je prends le bus local, tout se passe bien et après une longue attente j’arrive enfin au comptoir. Et là, c’est le drame. Je ne peux pas embarquer car je n’ai pas de visa pour l’Inde. Et là tu te dis « mais c’est quoi cette histoire encore ». L’erreur du débutant, voilà ce que c’est ! En me cherchant un billet à bas prix, j’avais opté pour cet itinéraire : Katmandou – Delhi – Bangkok. Sur le papier ça a l’air super. Sauf qu’on ne peut pas transiter en Inde sans visa …
Voilà comment je me suis retrouvée en larmes au comptoir à tenter d’expliquer à mon interlocuteur que je n’avais absolument aucune envie de retourner en Inde. Rien à faire, je n’embarquerai pas sur ce vol, il va falloir en réserver un autre. Problème : mon visa expirait le jour même, j’avais donc jusqu’au coucher du soleil pour sortir du territoire. Je me retrouve dans un bureau derrière les comptoirs, on trouve un vol direct pour Bangkok pas trop cher, enfin 130 euros quand même et il ne me reste plus qu’à retirer l’argent (oui parce qu’il faut payer en cash et oui des fois je me dis que cette histoire, elle pue l’embrouille).
La course contre la montre
Mais comme un problème n’arrive jamais seul, aucun distributeur de l’aéroport ne fonctionne. Ce jour-là je me suis dit qu’une force supérieure testait ma patience. Me voilà donc à courir partout en pleurant (true story). Une fille finit par me conseiller l’aéroport des vols intérieurs juste à côté. Je cours comme si ma vie en dépendait et là bingo !! Me voilà repartit, des larmes de bonheur ruisselant sur mon visage. Oui j’ai beaucoup pleuré ce jour-là.
Allez je mets fin au suspense : j’ai réussi à rejoindre Bangkok sans problème supplémentaire. Une fois mon embarquement validé, un gardien m’a juste arrêté. Tout le monde me cherchait depuis des heures dans tout l’aéroport ! Bonne nouvelle, j’aurai la moitié de mon billet non utilisé remboursé !
La Thaïlande et Singapour : des découvertes en pagaille
Après tant d’émotions, la suite et fin de mon séjour en Asie s’apparente à un long fleuve tranquille. Deux mois en Thaïlande avec au programme une formation au massage thaï à Chiang Mai, 3 semaines dans un camp de boxe à Khao Lak et deux semaines d’exploration du nord au sud avec les copains. La Thaïlande m’a laissé des souvenirs très colorés !
Puis ce fut l’ultime étape : Singapour, la ville du futur. Après 5 mois en Asie, c’est le moment de décompresser et de faire le point.
Les autres voyages de 2018
Me voici de retour en France où je reprends mes marques, mes habitudes. Dès le lendemain de mon retour je trouve un appartement. Je profite de mes amis et de ma famille.
Mais très vite je repars pour deux semaines : direction l’Espagne et le Portugal ! Tout d’abord Valence avec les copines du roller derby, puis à nouveau seule avec Madrid et Lisbonne. Un voyage un peu particulier, je t’en parle un peu plus bas, patience.
Puis en juillet ce fut au tour de Jersey, cette île anglaise au large de Saint Malo. Une parenthèse un peu spéciale, mais ça je le garde pour moi.
Juillet c’était aussi le retour du stop ! Rennes – Reims en binôme avec Marguerite, rencontrée au bord de l’autoroute.
Tatouage sacré et tatouage infecté
Mon premier tatouage de voyage c’est un sak yant, le fameux tatouage magique thaïlandais (mais qui est en fait khmer). Je ne sais plus trop comment m’est venue cette envie. Après discussion sur ce que j’attendais de ce tatouage, nous avons décidé que j’aurais un Yant Gao Yord, celui qui apporte chance et protection (entre autre). Après avoir rédigé la liste de mes intentions je les ai présenté à l’ajahn. Ou tout du moins à son traducteur. Et c’était partie pour une séance de tatouage très spirituelle, entre chants et prières récités en pali.
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Allez, je ne fais pas durer le suspense plus longtemps ! Ce qui a rendu mon voyage à Madrid et à Lisbonne si spécial, c’est un tatouage ! Un tatouage fait à Valence et qui très vite s’est infecté … Une douleur horrible me lançait dans la cheville, impossible de marcher longtemps, voire de marcher tout court et je n’ai pas pu crapahuter comme à mon habitude. Pour tout te dire de Lisbonne je n’en ai vu que les parcs du quartier de mon auberge ! Bref, terrible déception. J’ai quand même visité le Prado de Madrid, alors je n’ai pas tout perdu.
En bref
Au final 2018 comptabilise 4 mois de voyage sur 12. J’ai passé les 4 derniers mois à m’occuper de mon petit neveu, un voyage en soi ! Cet été j’ai renoué avec mon premier amour, l’animation ! Une vraie bouffée d’oxygène de faire à nouveau partie d’une équipe en faisant un travail stimulant.
Au niveau du blog, j’ai repris la rédaction en milieu d’année. Il m’a fallu du temps pour assimiler tout ce que j’avais vécu. Mais j’avais surtout été blessée par les propos d’une femme sur un forum. J’ai perdu de vue pourquoi j’aimais tant écrire. Mais le positif l’a emporté sur ce commentaire désagréable !
Il y a quelques semaines, j’ai eu l’opportunité grâce à mon amie Sabine de présenter mes voyages et ma façon de voyager à une classe d’école de tourisme. Une expérience tellement enrichissante que je souhaite reproduire dès que l’occasion se présentera.
Ma bucket list pour 2019
On peut dire que les projets se bousculent au portique ! Alors pour faire simple, voici ma bucket list pour 2019 :
- repartir à Lisbonne et en profiter cette fois-ci
- quitter mon appartement
- fêter mon 29ème anniversaire comme il se doit
- finir de raconter ici mes découvertes de 2018 (il n’est jamais trop tard)
- faire un workaway au Maroc pour voir si enseigner le FLE me plairait
- découvrir Florence
- suivre des formations avec OpenClassRooms
- améliorer mon orthographe et ma grammaire (il y a encore du travail …)
- vivre en Norvège et voir des aurores boréales à gogo
- traverser l’Atlantique en voilier
Et toi, que te réserve 2019 ?