Je suis partie au Maroc en février afin d’y faire un workaway. Je t’en parlais juste ici. Lors de mon séjour de 5 semaines j’ai eu l’occasion de faire quelques excursions. Visiter Chefchaouen faisait parti de ma bucket list marocaine. Dans cet article je vais donc te parler de mes 24 heures passées dans la fameuse ville bleue Chefchaouen. Chaouen pour les intimes.
Le trajet est un voyage en soi
On peut vraiment parler de visite express car j’y suis restée moins de 24h ! À la base j’accompagnais le directeur de la British Language Academy qui compte ouvrir une école de langues à Chaouen. 6h de route depuis Casablanca, l’occasion de découvrir d’autres paysages marocains. Car autour de Casablanca, c’est plutôt plat, rien à l’horizon ! Au fur et à mesure que nous roulions, tout a changé, le paysage devenant de plus en plus vallonné, la végétation se faisant de plus en plus présente.
Et puis ça monte, ça tourne. Je suis émerveillée par ce changement qui fait du bien. Pendant une partie du trajet j’ai discuté avec un couple d’hollandais qui faisaient parti du voyage. Ils se rendaient à Chefchaouen afin de participer à l’ouverture de l’école. Ce couple voyage depuis plus de 15 ans, ou comme Rose le dit si bien « nous sommes volontaires autour du monde ». Car oui ce couple s’est rendu aux 4 coins de la planète afin de faire des volontariats. Le récit de leur 7 ans au Ghana m’a particulièrement marqué (et donné envie de continuer sur ma lancée !).
Visiter Chefchaouen : 24H dans la ville bleue
Une fois arrivé à Chefchaouen, on reste quelques heures dans l’école. Je visite cet énorme ensemble, qui m’évoque The Shining. Certes ce n’est pas un hôtel perdu au milieu de nul part en plein hiver, mais pour l’instant les lieux sont inhabités et il y règne une ambiance particulière. Oui mon cerveau fait des rapprochements étranges.
Puis arrive enfin le moment tant attendu : découvrir cette ville bleue dont j’ai tant entendu parlé (ou surtout vu des clichés) et dont j’avais eu un aperçu depuis les hauteurs. Oui mais voilà on est dimanche. Et les rues sont tout simplement impraticables. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’on est serré comme des sardines dans ces petites rues !
Pour moi impossible d’en profiter. Je pense à tous ces touristes qui affluent dans cette petite ville tranquille afin de prendre la photo la plus instagrammable possible puis partent fissa vers le prochain lieu. C’est décidé, je reviendrai demain matin tôt afin de me promener tranquillement. Direction l’école où je passe des heures à discuter avec les autres volontaires. C’est ces moments-là que j’aime tant au final. Ces échanges d’expériences, de cultures, d’histoires.
PS : Je te laisse le lien d’un article intéressant qui te donne des pistes si tu souhaites savoir que visiter à Chefchaouen !
De l’instagrammabilité du lieu
Le lendemain je ne traîne pas car nous repartons à 9h de Chefchaouen. À 7h je suis prête et pars seule en exploration. Et c’est si calme … quelques chats dorment encore, quelques hommes se rendent à la mosquée, quelques autres voyageurs ont eu la même idée que moi. Et ce que je découvre est tout simplement éblouissant. La médina vidée de ses touristes révèle ses couleurs. Ou plutôt sa couleur : le bleu. Je me perds volontiers dans ces dédales, observant chaque recoin.
Bien entendu je prends environ 300 photos. Oui j’ai beau critiquer tous ces touristes cherchant la photo parfaite, je ne suis pas en reste. Il faut dire que je me suis offert un super appareil photo pour mon anniversaire, et je prends maintenant plaisir à essayer de prendre des photos. Alors non je n’ai pas la prétention de me dire »photographe », faut pas abuser. Mais j’essaye du mieux que je peux de saisir les vibrations de l’instant présent. Et c’est pas vraiment une réussite pour l’instant ! D’ailleurs soyons honnêtes, je ne connais toujours pas le quart de toutes les capacités de mon appareil (ceci est un appel à l’aide). Mais j’y travaille. J’essaye de cadrer mes photos, et ça c’est déjà pas mal.
Ce pourquoi je voyage
Revenons à nos moutons : la visite de Chefchaouen. J’avais repéré la veille un petit chemin qui mène à une mosquée. Je voulais absolument m’y rendre, persuadée que la vue serait splendide. Toujours aussi calme, on entend quelques coqs au loin. Alors je monte pendant 20 minutes, m’arrêtant tous les 5 mètres afin d’observer la vue. Arrivée au sommet, je me trouve une place face à la ville qui s’éveille tout doucement. Et je suis heureuse d’être ici.
Il y a des moments comme ça quand je voyage où je m’assois et je regarde la vie autour. Et je me dis que j’ai de la chance. De la chance d’avoir choisi cette vie. C’est quelque chose qu’on me dit souvent : « j’aimerais bien faire comme toi ». Mais en fait … tout le monde peut le faire ! J’ai choisi cette vie, instable, changeante, spontanée. J’ai dit non au CDI, à l’appart, au compte en banque bien rempli. Alors oui j’ai de la chance. La chance d’être libre. Et ce matin là à Chefchaouen en voyant le soleil se lever, je savais que j’avais pris la bonne décision.