Partir dans un pays étranger c’est bien. Le parcourir en long, en large et en travers c’est encore mieux ! Alors si tu te demandes comment te déplacer au Sri Lanka, tu es au bon endroit. Une chose à savoir avant de commencer : je n’avais jamais expérimenté ce genre de conduite. Jamais ! Mes amis disent souvent que je conduis dangereusement. C’est qu’ils n’ont jamais vu les sri-lankais à l’œuvre apparemment. Alors attache ta ceinture, c’est parti !
Se déplacer en bus au Sri Lanka
Les transports en commun sont très présents au Sri Lanka et c’est le moyen idéal pour se déplacer. Très bon marché, les bus desservent les plus petits villages (même s’il faut parfois prendre plusieurs correspondances), et l’on peut se mettre n’importe où sur le bord de la route, le bus s’arrêtera. Le seul gros inconvénient est la durée des trajets. En montagne il faudra compter presque 5h de trajet pour faire 60 km !
C’est pourquoi pour te déplacer au Sri Lanka, je te conseille de privilégier le bus. Tu verras c’est toute une aventure ! Voici ma méthode : à chaque départ, je me rendais à la gare routière et demandais à ce que l’on pourrait appeler « le chef de plateforme » le bus pour me rendre à ma destination.
Celui-ci m’indiquait le bus ou m’emmenait parfois carrément jusqu’à sa porte. En tant qu’étranger on ne passe pas inaperçu, c’est donc bien souvent les locaux qui viendront à ta rencontre pour t’orienter vers le bon bus !
Il y a des arrêts de bus bien précis indiqué par un panneau de signalisation bleu avec un bus dessus. Il y a parfois même un abris bus. Mais je me suis vite rendue compte qu’il était possible de le prendre un peu n’importe où, du moment qu’on se trouve sur son passage !
Par contre si tu te retrouves dans cette situation prévois de bonnes chaussures car il faudra courir ! Le chauffeur en te voyant ralentira, le contrôleur te demandera ta destination et te fera monter ou non. Le chauffeur s’arrête très rarement, uniquement s’il s’agit d’étrangers (parce qu’il est quand même sympa et compatissant), de femmes, ou encore d’enfants. Par contre pour les hommes il faudra prendre le bus en marche, et il en sera de même pour la descente !
Concernant le paiement du ticket, pas d’inquiétudes !
Le contrôleur viendra vers toi et selon ta destination te dira le montant. Je n’ai jamais payé plus de 2 euros pour un trajet un bus, même de plus de 100 kilomètres ! Fais en sorte d’avoir de la monnaie sur toi, les billets de 5000 roupies ne sont pas acceptés, tout simplement car le contrôleur ne pourra pas te rendre la monnaie.
CONSEILS SUPPLÉMENTAIRES
Tu seras invité à laisser ton gros sac à l’avant, près du conducteur.
Ne crois pas les chauffeurs de tuk-tuk qui te diront que ton bus n’existe pas !
Prépare toi à être serré comme une sardine pendant des heures.
N’hésite pas à tester la nourriture que les vendeurs ambulants viendront te proposer tout au long du trajet !
Et enfin : assis toi ! En cas d’accident ça t’évitera de tomber …
Se déplacer en tuk-tuk au Sri Lanka
Tu ne pourras pas y échapper, ils sont partout … je parle bien entendu du tuk-tuk ! Ce fameux tricycle motorisé originaire de Thaïlande est un moyen de transport très répandu au Sri Lanka. Les chauffeurs te demanderont sans cesse si tu as besoin de leur service. C’est une habitude à prendre, cela peut être usant par moment mais un simple « No thank you, have a nice day », clos souvent la discussion.
Pars du principe qu’il faudra toujours négocier, car bien évidemment tu auras droit au « prix touriste ». On peut en général réduire le prix de moitié, garde en tête qu’1km = environ 50 roupies. Calcule si possible ton itinéraire sur maps.me (cette appli fonctionne en hors connexion si tu as téléchargé la carte du pays !) avant d’entamer les négociations.
ANECDOTE : J’ai testé le tuk-tuk à 4 + bagages et si c’était à refaire …
Bah je ne le referais pas ! J’ai bien cru que le moteur du tuk-tuk allait exploser. Il pleuvait des sauts d’eau, nous voulions juste rejoindre notre hôtel le plus rapidement possible, il faisait nuit et ce chauffeur semblait sûr de lui. Nous nous sommes donc entassées sur la petite banquette et le cauchemar à commencer.
Tout d’abord notre chauffeur ne connaissait pas l’adresse de notre hébergement et à tourner pendant 20 minutes avant de trouver. Nous avions négocié le prix avant de monter, 200 roupies, qui se sont finalement transformé en 300 roupies car nous étions 4 ! Tout au long du trajet le moteur a fait un bruit épouvantable et ça sentait le plastique fondu … nous avons quand même fini par arriver à destination saines et sauves !
Les autres moyens de transport testés
Outre le bus pour les longues distances, il y a le train ! Et là je ne peux que te conseiller de faire le plus beau trajet que le Sri Lanka a à offrir : de Kandy à Ella, à travers les plantations de thé.
6 heures de paysages magnifiques pour seulement 70 centimes d’euros ! C’est comment dire … imbattable ! Alors bien sûr les places assises sont rares mais avec un peu de chance quelqu’un te laissera sa place (ce qui m’est arrivée de nombreuses fois).
CONSEIL : plutôt que d’essayer à tout prix d’avoir une place assise près de la fenêtre, assis-toi au niveau de la porte !
Celles-ci restent ouvertes tout au long du trajet et rien de mieux pour observer le paysage et bénéficier d’un peu d’air frais 🙂
Je ne suis montée dans un taxi qu’une seule fois lors de mon séjour et c’était en arrivant à l’aéroport. J’avais pourtant beaucoup lu à ce sujet et je savais que les tuk-tuk n’étaient pas loin (ils sont interdits dans l’enceinte de l’aéroport) et qu’ils étaient 3 fois moins cher !
Mais après presque 20h à voyager, je n’ai pas su me défaire de ce chauffeur de taxi. J’étais pourtant sûre de moi en sortant de l’aéroport, refusant toute proposition de taxi, expliquant que je voulais juste un distributeur de billets. Cet homme m’a « gentiment » amené jusqu’au distributeur puis m’a bien entendu amené à son taxi. Au départ à 2000 roupies, j’ai négocié pour 1500 roupies l’aller jusqu’à Negombo, ce qui me semble être le prix.
ASTUCE : tu auras accès au WIFI dans l’enceinte de l’aéroport, tu pourras en profiter pour prendre un UBER !
Bien moins cher que le taxi, c’est la solution idéale si tu es fatigué et n’a pas le courage de partir à la recherche d’un tuk-tuk ou d’un bus.
Passons maintenant aux deux roues. J’ai eu la chance de parcourir Negombo en scooter et que d’émotions ! J’ai rencontré des locaux dès mon arrivée, Rushdi et Kumar, et ces derniers m’ont emmenés pendant 2 jours à différents endroits de la ville. Si tu as un budget un peu plus conséquent et que tu n’as pas peur de te lancer dans cette circulation apocalyptique, louer un scooter peut-être très avantageux pour découvrir les environs.
Autre deux roues testés : le vélo. Vers 8h du mat’, au moment où tout le monde part au travail et dépose les enfants au travail, ce n’était pas vraiment idéal ! À vélo n’oublie jamais que tu dois céder le passage à tous les véhicules plus gros que toi. Les auberges louent les vélos en moyenne 400 roupies la demie journée, parfois même moins. Ne t’attends pas à avoir un VTT dernier cri. Ici tu auras plutôt de vieilles bicyclettes qui auraient bien besoin d’une révision …
CONSEIL : garde ton sang froid, et tout se passera bien !
Et à pied ? Surtout, mais vraiment surtout, regarde avant de traverser ! Ici on roule à gauche, cela demande un petit temps d’adaptation. Il n’y a pas tellement de passages piétons et les véhicules ne s’arrêteront que très rarement pour te laisser passer. Il faut donc saisir sa chance et foncer ! À Colombo tu auras la chance d’avoir un feu pour le passage piéton. Par contre tu n’auras que 15 secondes pour traverser avant que les véhicules ne reprennent leurs courses folles !
Quelques points à garder en tête pour se déplacer au Sri Lanka
On pourrait s’attendre à des cris, des engueulades sur la route mais il n’en est rien ! Les sri-lankais gardent toujours leur calme et ne s’énervent jamais. L’événement qui m’a le plus troublé est quand notre bus a renversé un tuk-tuk à Colombo. Notre chauffeur n’est même pas descendu !! Plusieurs minutes se sont écoulées, le temps de relever le tuk-tuk est tout le monde a repris son chemin … sans faire de constat !
Ce qui nous amène à mon deuxième point : le code de la route sri-lankais qui reste un mystère pour moi (si tu as d’ailleurs des précisions à m’apporter à ce sujet, je t’invite à me les laisser en commentaires) ! Tout ce que j’ai pu noter c’est que la loi du plus fort, ou en tout cas la loi du plus gros, qui règne sur la route.
Il arrivait souvent que notre bus double un camion dans un virage en montagne, ou bien de se retrouver complètement sur l’autre voie alors qu’un véhicule arrivait en face … sans pression ! Le bus étant plus gros, même si celui-ci n’était pas sur sa voie, c’était à la voiture de s’arrêter ou de s’écarter !!!
Ici on utilise le klaxon pour à peu près tout :
- pour avertir de sa présence
- demander le passage pour un dépassement
- dire bonjour aux passants (enfin aux étrangers quoi)
- prévenir du départ du bus
- quand les autres véhicules ne vont pas assez vite
Bref ce bruit t’accompagnera tout au long de ton trajet … mais ne t’inquiète pas, dans le bus il est bien souvent atténué par la musique assourdissante !
Comment connaître les horaires des bus et des trains ?
Le mieux pour le bus reste encore de demander dans chaque gare routière. Il est préférable de voyager de jour pour des raisons de sécurité. Si tu souhaites quand même connaître les horaires ou au moins avoir le plan des différentes lignes de bus, tu peux te rendre sur ce site.
Pour le train il te suffit de renseigner ta gare de départ et ta gare d’arrivée sur ce site officiel. Tu obtiendras les différents trains dans la journée ! Et si tu préfères prendre tes précautions et réserver ton trajet en train je te conseille d’utiliser 12go.asia. Attention si tu choisis cette option il faudra t’y prendre au moins 1 mois à l’avance, voire plus !
Si tu as d’autres précisions à apporter, n’hésite pas à me les laisser en commentaires !